- Economie, Transition écologique
Signature du Contrat de relance et de transition écologique

Ce nouveau type de contrat, proposé par l’État aux collectivités territoriales pour accélérer la relance et accompagner les transitions écologique, démographique, numérique, économique dans les territoires, est signé pour six ans.
Il vise à accompagner chaque territoire avec des politiques publiques adaptées, traduisant concrètement l’objectif d’adaptation aux situations locales qui guide désormais l’action territoriale de l’État et répond à une triple ambition : la transition écologique, le développement économique et la cohésion territoriale.
Le CRTE de la CARENE a ainsi vocation à mieux territorialiser les politiques publiques tout en simplifiant, au sein d’un contrat unique, les relations entre l’État et les collectivités. Il est la traduction de l’ambition partagée d’un projet de territoire qui s’appuie sur la mobilisation de l’ensemble des acteurs locaux, publics comme privés. Son plan d’actions évolutif est le fruit d’un travail concerté entre l’intercommunalité et ses communes membres, l’État, la Région, le Département et les autres partenaires financiers.
Un contrat sur-mesure qui s’appuie sur le projet de territoire de l’agglomération nazairienne
Saint-Nazaire Agglomération - La CARENE compte près de 130 000 habitants. Très engagée dans la transition écologique et climatique, elle a adopté en décembre 2019 son Plan Climat Énergie Air Territorial (PCAET) qui comprend un programme d’actions ambitieux pour atteindre des objectifs à la hauteur des enjeux auxquels la population est confrontée. Il vise à diviser par 2 les émissions de gaz à effet de serre par habitant, à réduire les consommations énergétiques de tous les secteurs de 25% en moyenne annuelle par habitant et à porter la part des énergies renouvelables à 25% de la consommation énergétique totale du territoire.
Dans la continuité du protocole d’intention signé en mai dernier, la CARENE s’engage en faveur de la relance économique et de la transition écologique et climatique en signant ce CRTE avec l’État et les autres partenaires.
« Depuis maintenant 20 ans, nous écrivons, entre Loire, Océan et Brière, une histoire forte, faite de solidarité, d’innovation et d’ouverture. Cette histoire est le fruit d’un dialogue libre, volontaire, franc et direct, des maires des 10 communes. Patiemment, en nous écoutant, nous avons bâti un pacte intercommunal solide. Avec la crise du Covid 19, il se révèle être un formidable point d’appui pour organiser une relance porteuse de sens. L’objectif est bien, dans des temps particulièrement incertains, de ne pas subir et de garder la main.
Ainsi, le Contrat de Relance et de Transition Ecologique prend appui sur notre Projet de Territoire, pour faire du sur-mesure. Il permettra la valorisation de projets intercommunaux et communaux illustrant nos trois ambitions : Conjuguer qualité de vie et attractivité pour tous, Conjuguer économie et écologie, Conjuguer coopérations et responsabilité.
Conjuguer qualité de vie et attractivité pour tous ? C’est notre pacte fondateur, celui qui nous fait rechercher, sur les 10 communes, la qualité de vie pour tous. Nous attirons, c’est un fait. Mais cette nouvelle attractivité ne doit pas se faire au détriment de certaines populations. Cet équilibre, c’est le fondement de nos politiques publiques.
Conjuguer économie et écologie ? C’est notre engagement, notre singularité, qui se fonde sur une idée certaine du progrès humain et écologique. Ici, nous voulons démontrer qu’industrie et écologie ne s’opposent, mais qu’au contraire, l’industrie peut offrir des solutions à grande échelle pour la transition, comme nous le prouvons avec l’éolien maritime. »
Conjuguer coopérations et responsabilité ? C’est notre responsabilité d’accélérer et d’amplifier les coopérations à toutes les échelles. Pour mailler le territoire avec les agglomérations voisines, pour faire rayonner l’enseignement supérieur, pour préserver le Parc de Brière ou encore notre trait de côte. Bref, pour que notre projet de territoire soit bien au service de notre population, mais plus largement de la dynamique de la façade maritime départementale ».
David Samzun, président de Saint-Nazaire agglomération – La CARENE et maire de Saint-Nazaire.
40 projets sont déjà inscrits dans le CRTE pour 2022. Quelques exemples :
- De grands projets de réhabilitation ou de construction de bâtiments : complexe sportif et création d’une salle festive à la Chapelle-des-Marais, restauration de l’église de Montoir-de-Bretagne, modernisation de l’usine de traitement de l’eau de Campbon, rénovation des déchetteries de Donges et Pornichet, rénovation de la piscine de Donges, réhabilitation du Café du Pont à Saint-Malo-de-Guersac, à Saint-Nazaire (extension du Conservatoire, halles centrales, restructuration du groupe scolaire Brossolette et extension de l’école Carnot, création d’une maison de l’habitat, relocalisation et réhabilitation du Campus d’Heinleix) …
- Des projets de rénovation énergétique et thermique de bâtiments : école primaire de la Pommeraye à Donges, salle Kraft à la Chapelle-des-Marais, école Jean Jaurès à Montoir-de-Bretagne, gymnase de Saint-Marc à Saint-Nazaire, école Danièle Casanova à Trignac, CCAS de Saint-Nazaire…
- Des installations de panneaux photovoltaïques : sur des bâtiments municipaux à Pornichet et Saint-Joachim, ainsi que sur l’église et dans le cimetière de Saint-Joachim…
- Des projets d’aménagement des espaces publics : parvis de l’Hôtel de Ville et création de pistes cyclables à Montoir-de-Bretagne, Front de mer – Tranche 1 à Pornichet, rénovation de l’éclairage public à Trignac, réaménagement du sentier côtier en plusieurs phases…
Ce CRTE est le 6ème contrat signé dans l’arrondissement de Saint-Nazaire. Il permettra de soutenir l’intercommunalité ainsi que ses 10 communes membres dans la définition et la mise en œuvre d’un projet solidaire qui conjugue qualité de vie et transition écologique, sociétale et économique.
Il se matérialise par une convention qui sera amendée et complétée annuellement sur la durée du mandat dans le cadre d’une gouvernance spécifiquement établie et tiendra compte de l’avancée du projet de territoire et des évènements qui peuvent l’impacter, la vision stratégique du territoire n’est en effet pas figée et doit demeurer évolutive.
«Cette mobilisation de l’ensemble des acteurs du territoire témoigne de leur implication à s’engager dans cette nouvelle méthode de contractualisation avec l’État. La crise économique consécutive à la crise sanitaire a montré toute l’importance de trouver collectivement des réponses aux enjeux de résilience, de compétitivité et d’attractivité de nos territoires. Avec ces contractualisations, il y a la rencontre de nos priorités : les priorités du territoire et les priorités de l’État, et celles des partenaires. L’État, par le CRTE, souhaite aussi montrer son attachement à s’engager dans une logique de partenariat « sur mesure », comme le promeut et met en œuvre l’agence nationale de la cohésion des territoires (ANCT). Une territorialisation des politiques publiques efficace repose en effet sur une collaboration entre l’État et les territoires renforcée.
Le CRTE participe de cette volonté de faciliter et simplifier. C’est un contrat intégrateur qui apporte une dimension transversale et globale de l’accompagnement du territoire, sur l’ensemble des politiques publiques. C’est un outil majeur qui a pour objectif d’accélérer la relance suite à la crise sanitaire, et à encourager les collectivités et acteurs du territoire dans la mise en œuvre concrète des transitions écologique, démographique, numérique, économique.
Le CRTE de la CARENE a d’ores et déjà bénéficié des crédits du Plan de relance, dont il incarne la déclinaison territoriale. L’État a ainsi apporté près de 5,39 millions d’euros de subventions de soutien à l’investissement local et près de 39 millions d’euros de subventions d’investissement dans le cadre de France relance, au territoire de la CARENE en 2020 et 2021 (dont plus de 17,238 M€ pour les entreprises). Plus d’une centaine d’actions sont proposées par les collectivités pour ces prochaines années, notamment en matière de logement, de mobilité, d’agriculture et d’emploi. Cela montre bien le dynamisme de ce territoire soumis à de fortes contraintes tant environnementales que démographiques, et l’État sera là pour accompagner les démarches entreprises et les démarches à venir. ».
Didier Martin, préfet de la région des Pays de la Loire, préfet de Loire-Atlantique.