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Le Belem profite d’une restauration inédite
Le trois-mâts de 126 ans est en hivernage à Saint-Nazaire pour un chantier jamais vu : le remplacement complet d’une partie de sa coque.
Le Belem a rejoint mi-décembre la forme de radoub n° 3 dans le port de Saint-Nazaire. Le voilier de 1896 passe l’hiver en cale sèche pour sa maintenance annuelle, mais aussi pour la restauration d’une partie de sa coque en acier, un chantier confié à Eiffage Énergie Systèmes–Clemessy Services.
Restauration historique en images
La partie la plus basse du navire, située sous la cale machine, réceptacle des eaux usées, supporte une corrosion à la fois interne et externe. Elle présentait une usure avancée qui aurait pu, à terme, faire stopper la navigation du Belem si des travaux n’avaient pas été entrepris.
Les tôles constituant la coque ont été découpées afin de prélever le bloc cale machine en une fois, ce lundi 13 février. Cette opération n’a jamais été réalisée sur un navire aussi ancien.
"C’est une grande fierté de pouvoir effectuer ces travaux de maintenance de si grande ampleur sur ce navire patrimonial maritime français", déclare Jérôme Lecamp, directeur chez Eiffage Énergie Systèmes–Clemessy Services.

Cette partie de la cale sera remplacée par un bloc neuf. Conseillée par des experts et ses partenaires, la fondation Caisse d’Épargne-Belem a considéré que cette solution était plus pérenne que l’injection de renforts d’acier au niveau des zones affaiblies.
Le coût de cette restauration historique dépasse les deux millions d’euros, financés par plusieurs partenaires tels que le ministère de la Culture déconcentré en Pays de la Loire, Nantes Métropole, la Ville de Nantes, ainsi que les Amis du Belem.